CONSEIL MUNICIPAL DE CARIGNAN DU 26/02/2013

COMPTE-RENDU

19 Présents ou représentés. 

18 Présents ou représentés à la fin du Conseil municipal ! Soit une démission de plus.  

Monsieur le Maire JAMET ouvre le Conseil municipal sur 6 points à l’ordre du jour : ce conseil a entre autre pour objet le vote de demande de subventions que le calendrier du prochain conseil ne permettait plus de faire : il a donc été avancé de quelques jours. Vu les sujets abordés, il aurait dû se dérouler selon un rituel apaisé. Il n’en fut rien puisque Monsieur BOSC, Conseiller municipal, y a démissionné après que fut insultée encore une fois Madame Delphine PHILIPPEAU, mais cette fois essentiellement par Monsieur CASENAVE.  Encore un pourrait-on dire !

1° Délibération : demande de subvention pour la continuation de l’aménagement du centre – abords des écoles et nouvelle salle des fêtes dite centre culturel -  au titre de la Dotation d’équipement des territoires ruraux.

L’aménagement aux abords des écoles s’élève à 131 457,14 €, la subvention à 17 217,38 €. Et comme nous l’avons déjà vu, la construction de la nouvelle salle des fêtes est financée en deux temps – 2013 et 2014 - : la première tranche coûte 462 845,99 € dont 115 711,49 € de subventions.

Madame PHILIPPEAU intervient pour estimer cette présentation insincère : il n’en fallait pas plus pour que l’adjoint aux finances CASENAVE lui adresse : « La ferme. »

Aussitôt, Philippe BOSQUE rédigeait une déclaration de démission qu’il remettait  en séance au Maire, lequel en était fort gêné.

NDLR : pour une fois que Monsieur CASENAVE adressait la parole à quelqu’un, il a ainsi dévoilé le fond de son cœur. Et dire que certains ont reproché violement à un président d’avoir dit « casse toi pov’con ! » Remarquons que les nouveaux élus n’ont pas bronché, témoignage de leur particulière humanité :  la délibération était votée par une seule voix contre, celle de Madame PHILIPPEAU. Quant à l’insincérité, il conviendra d’y revenir après plus ample investigation.

2° Délibération : mutualisation des équipements publics au sein de la Communauté de communes.

La Préfecture qui subventionne comme nous venons de le voir pèse sur les choix des municipalités en exigeant que les équipements ainsi aidés puissent être utilisés par les autres communes d’une communauté de communes. Ainsi en est-il de la nouvelle salle des fêtes dite centre culture pour lequel une convention avec la Communauté de communes est établie pour que les citoyens de cette communauté de communes puissent en bénéficier. La décision est adoptée à une voix contre.

NDLR : les seuls citoyens de Carignan auront tout de même financé pour plus de 800 000 € la salle des fêtes. Il est normal que d’autres puissent en bénéficier, nous ne sommes plus à l’ère des charrettes à bras et tout repliement sur soi-même est nuisible, voire incongru puisque nous profitons aussi des équipements des autres communes. Mais alors, il conviendrait que la Communauté de communes participe elle aussi à une subvention. Justice serait rendue.

3° Délibération : réforme des rythmes scolaires.

Comme beaucoup d’autres communes, Carignan a décidé de reporter à 2014 la réforme décidée par le Ministre de l’Education nationale Vincent PEILLON quant à la semaine scolaire de 4 jours et demi. Le prochain conseil municipal aura ainsi à en débattre.

4° Délibération : élargissement de l’amplitude des horaires de la poste.

Ouverte désormais du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 16 h à 18 h, et le samedi de 9 h à 12 h.  Soit 19 h. Une voix contre aussi.

NDLR : le point poste de la superette reste ouvert puisque le contrat entre le SPAR et la POSTE n’a pas été dénoncé à temps (curieuse administration, vous ne trouvez pas ?) et sa durée d’ouverture est de 41 h 30. Cherchez où est le service public, c'est-à-dire le service le mieux ouvert au public.

5° Délibération : remplacement de Delphine PHILIPPEAU, déchue de ses mandats d’adjointe, par Véronique ZOGHBI à la Caisse des écoles. (toujours une seule voix contre)

6° Délibération : modification de la commission extra-municipale des chemins ruraux.

Monsieur Jean DUFAU se retire et est remplacé par Monsieur VERSAVAUD .

NDLR : saluons le travail réalisé par Jean DUFAU, ancien Adjoint au Maire, initiateur du groupe de cyclos à Carignan et fidèle participant à la commission des chemins ruraux. Il est aussi un observateur attentif au maintien d’une présence postale à Carignan. Il a eu aussi beaucoup d’autres initiatives au service de la commune et de ses habitants.

NOTE SUR UNE DEMISSION NOUVELLE.

NDLR : Carignan se met au diapason de ce qu’est la politique et notre vivre ensemble dans ce qu’ils ont de pire. Il y a quelques temps un enfant disait à sa maîtresse : « tu es casse-couilles. » Les insultes diverses fleurissent non seulement entre automobilistes, mais encore entre personnes qui se rencontrent au gré de leur cheminement, de la vie tout simplement. Nous nous souvenons du mot de « malhonnête » qui avait figuré sur l’un des derniers tracts de la campagne 2012. Nous savons pour revenir à l’école que pour un cas difficile qui de tous temps existait dans une classe, il y en a maintenant entre 5 et 6 dans une classe « normale. » Et certains instituteurs de témoigner que leur temps de classe est au trois quart consacré à la discipline. Les gouvernements successifs ne cessent d’alourdir la barque du droit pénal, c'est-à-dire du droit répressif. Sans compter comme nous l’avons écrit qu’un Président de la République lui-même répondait à un manifestant : « Casse toi, pov’con ! » (pov’conne pourrait on dire dans le cas présent, cette comparaison paraissant pleine de synonymie).

Carignan échapperait-il à la tendance générale ?

-          Quand les conseillers municipaux démissionnent les uns après les autres depuis maintenant cinq ans et qu’il a même fallu organiser des élections partielles  ;

-          Quand nous entendons les procès que se font les Conseillers municipaux en séances publiques ;

-          Quand nous constatons qu’un adjoint adresse en séance l’ordre comminatoire « la ferme ! » à une de ses collègues, qui plus est fidèle depuis le début de ce mandat.

Nous pouvons non seulement en douter, mais encore regretter que le mauvais exemple vienne de ceux qui justement devraient être des modèles de démocratie et de fraternité. Ils ont été élus non seulement pour goudronner des routes, gérer des services, faire des maisons de la « solidarité, de la citoyenneté » et autres images de ce qu’ils devraient signifier personnellement, mais encore donner au politique toute sa majesté, une équipe qui sait gérer ses désaccords dans des discussions et débats,  et non dans des joutes et invectives, ou encore dans la culpabilisation de tout contradicteur. Suggérons que la première réunion du Conseil des Sages soit consacrée à la manière politique et démocratique, voire courtoise de gérer des différents voire des oppositions en Conseil municipal ! Notre « vivre ensemble » est menacé.

Dans un vieux grimoire, on trouve : « Les Sept Sages, nom donné à 7 Grecs du VI° siècle avant J-C dont l’unique objet avait pour étude l’homme, ce qu’il est, ce qu’il doit être, comment il faut l’instruire et le gouverner. Liés d’amitié, ils se réunissaient quelquefois pour se communiquer leurs lumières. Ils formulaient dans des maximes claires et précises le petit nombre des vérités de la morale et de la politique, telles que : Connais-toi toi-même -  Rien de trop -  L’infortune te suit de près. » Souhaitons qu’il puisse en être de même chez nos « Sages » et nos « Conseillers municipaux. »